Veronica, mère de trois enfants, a servi dans l'armée américaine pendant quatre ans.

Catégorisant son expérience avec le SOPK comme étant difficile et souvent gênante, elle explique : "Cela peut être source d'embarras, un sujet rarement abordé ouvertement, mais quelque chose avec lequel je lutte au quotidien."

Physiquement, le SOPK a entrainé une croissance excessive des poils, une prise de poids et de la fatigue dans la vie de Veronica. Cependant, c'est l'impact émotionnel qui est le plus difficile. Elle se décrit comme introvertie, et il lui est difficile de nouer des liens sociaux ou de se sentir à l'aise dans son propre corps.

"J'ai l'impression que c'est tout ce qu'ils voient - les poils sur mon visage, et cela rend vraiment difficile la rencontre avec les autres."

Les fausses idées et les incompréhensions sur le SOPK dérangent Veronica. Elle a essayé diverses approches pour changer la situation, des interventions médicales à l'épilation au laser. Cependant, les résultats ont été mitigés.

Ce n'est rien de nouveau pour Veronica, cependant, dans l'armée, s'occuper des symptômes du SOPK était difficile en raison d'un manque de priorité de la part des médecins militaires. De plus, discuter du SOPK dans son unité principalement masculine était inconfortable. Elle a surtout géré la situation en privé pendant son service militaire, une pratique qu'elle continue encore aujourd'hui.

Dans le passé, Veronica n'a pas encore été impliquée dans la communauté SOPK. Cependant, avec cette récente opportunité d'échangeravec d'autres femmes partageant des histoires similaires, elle espère maintenant rejoindre un groupe de soutien SOPK.

"Le message que j'aimerais partager avec les autres, c'est que vous n'êtes pas seul(e)."

Le SOPK est souvent mal diagnostiqué ou mal compris, ce qui représente un défi pour ceux qui en sont affectés. Lauren se souvient vivement des difficultés qu'elle a rencontrées pour comprendre sa situation. Ce n'est qu'au lycée qu'elle a décidé de chercher des réponses auprès de son gynécologue. Malgré les consultations, sa situation est restée floue. Finalement, une suggestion d'une connaissance l'a amenée à découvrir le SOPK, et en 2022, elle a reçu un diagnostic officiel.

"C'est une partie de ma vie quotidienne, c'est tellement épuisant."

Cette maladie et ses conséquences, comme l'hirsutisme, ont eu un impact émotionnel sur elle, entraînant des problèmes d'estime de soi. "Ce n'est pas seulement se raser les jambes. Je me rase le visage deux fois par jour, parfois plus. J'ai un rasoir dans ma voiture. J'ai des pinces à épiler dans chaque sac à main pour ne jamais être dépourvue de solutions."

"Le SOPK n'est pas compris, ce qui le rend encore plus difficile et pesant."

Beaucoup de gens ne sont pas familiers avec les complexités de cette maladie, y compris avec les déséquilibres hormonaux et les problèmes de fertilité potentiels que cela entraine. Ce manque de sensibilisation amenne souvent Lauren à se sentir isolée. Elle préfère en grande partie garder ça privé, car elle pense que beaucoup de gens ne pourraient pas comprendre les aspects hormonaux et moins évidents du SOPK.

Malgré ses défis, Lauren a cherché du soutien et des informations auprès de nutritionnistes et de la communauté SOPK. Bien qu'elle ait beaucoup appris de leurs conseils et de la possibilité de partager des histoires, elle continue bien sûr de lutter. Mais malgré ces difficultés, Lauren est déterminée à faire sa part pour améliorer la sensibilisation au SOPK et aider ceux qui mènent leurs propres combats.

"Participer aujourd'hui a beaucoup à voir avec le fait d'être vulnérable... Je suis nerveuse maintenant, je suis embarrassée, je suis insecure, tout cela en ce moment, mais je pense qu'il est important que d'autres femmes ne se sentent pas de cette façon."

"J'ai passé une grande partie de ma vie à essayer de comprendre mon propre corps."

En ses propres termes, Katie, une professionnelle de la santé de 29 ans, trouve le SOPK frustrant et souvent mal compris par la communauté médicale. Elle a d'abord remarqué des symptômes anormaux, notamment une croissance excessive des poils et des signes d'inflammation systémique, au début de son adolescence. Malgré de nombreuses visites chez le médecin, ses préoccupations étaient fréquemment rejetées comme étant liées au stress ou à l'alimentation.

Plus tard dans sa vie, après une discussion franche avec un nouveau médecin, elle a reçu un diagnostic de SOPK, éclairant enfin la situation. Bien que le diagnostique ait apporté un soulagement, le SOPK lui-même reste un défi quotidien. Le corps de Katie réagit de manière sensible à certains aliments, entraînant une prise de poids rapide et une inflammation. Faire face à la croissance indésirable des poils et au défi persistant du mélasma sont également des luttes continues.

L'hirsutisme, en particulier, est l'une des choses que Katie trouve les plus difficiles à contrôler. Elle met en avant les défis du rasage constant, la gestion des brûlures de rasoir, et même le fardeau d'aller à la plage. "Ma perception de moi-même avec le SOPK crée de l'insécurité et affecte ma confiance en moi."

Katie sait que son combat avec le SOPK ne disparaîtra pas simplement, mais elle pense que cela est devenu quelque peu plus gérable avec le temps. Elle a trouvé du réconfort dans une communauté de femmes faisant face à des défis similaires. En plus de sa volonté d'essayer de nouvelles méthodes pour contrôler les effets secondaires du SOPK, elle se tourne vers l'avenir, sans s'attarder sur le passé.

"Traitez-le (votre corps) comme une expérience... plus vous le connaissez, plus vous pouvez vous aider à vous sentir mieux."

Étudiante de 24 ans, de l'enfance à l'âge adulte, Morgan affirme que le SOPK a touché tous les aspects de sa vie, y compris ses relations, sa santé et son bien-être mental.

Les signes de sa maladie sont apparus tôt pour Morgan. Cela a entraîné des difficultés à l'école, où elle était victime de harcèlement à cause des poils sur ses bras et son visage, rendant difficile le développement d'amitiés.

Malgré les obstacles, vivre avec le SOPK l'a rendue plus forte. Avec le soutien de sa mère et de ses sœurs, elle a appris à se défendre. Elle reconnaît que de nombreuses femmes rencontrent des luttes similaires et que le SOPK peut être émotionnellement éprouvant. Cependant, elle l'a accepté comme faisant partie de ce qu'elle est : "Le SOPK a été une malédiction et une bénédiction pour moi, mais c'est une grande partie de ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui."

Dans sa quête pour gérer le SOPK, Morgan a exploré différentes options d'épilation, des lotions au rasage, à l'épilation à la cire et au fil. Cependant, aucune n'a fourni de solution permanente ou indolore. Elle pense qu'avoir une option d'épilation fiable et confortable pourrait changer sa vie.

Le message de Morgan aux femmes atteintes du SOPK est clair : ne vous cachez pas, il y a de l'aide.

"Vous n'êtes pas seule là-bas."